Jouer à un jeu dangereux, c'est ce que je préfère • Rinka (fini)

Mon histoire est un véritable parcourt de montagnes russes !  Née à Tokyo dans le district 24, mes parents ont toujours été des goules tueuses en puissances selon les dires d’un homme goule les ayant connus. Il faut dire que notre « famille » était assez spéciale par moments ; mon père est parti avant ma naissance et ma mère a dû s’occupée seule de moi. Vu l’endroit dans lequel j’habitais, j’ai rapidement du m’adapter au côté nuisible qu’offrait le district 24 qui n’étais composé que de goules dont une bonne partie était cannibale. Vous imaginez bien que ça n’a pas été une partie de plaisir pour ma chère mère de me protéger tout en se protégeant… Il n’était  d’ailleurs pas rare qu’on passe plusieurs jours sans manger  et dès que ma mère se décidait à me laisser seule pour aller prendre à manger, et bien, disons qu’elle faisait un sacré massacre.  

Quand j’avais huit ans, mon cher père a décidé de revenir, comme si de rien n’était et vu la situation, ma mère n’aurait pas su refuser sa présence.  Vu le danger qui se présentait à moi quotidiennement, j’ai dû très vite apprendre à me servir de mon kagune mais aussi à manger de temps à autre d’autres goules afin de pouvoir survivre. Vous savez mes petits moineaux, mes parents ne savaient pas toujours aller à la chasse aux humains et il fallait donc bien trouver un autre moyen, même si on pouvait sans problème tenir longtemps sans se nourrir.

J’ai donc grandis dans un endroit lugubre en compagnie de parents qui tuaient comme bon leur semblait et c’est certainement de là que je tiens mon côté meurtrier. Les circonstances m’ont obligées à grandir trop vite et ainsi à apprendre à me battre avec ou sans mon kagune à un âge précoce… Mais à force de rester coincée dans ce district sans jamais en sortir, moi en tout cas,  et de devoir me nourrir parfois d’autres goules si la chasse était mauvaise pour mes parents (ce qui était rare mais ça arrivait… vive le CCG), je commençais à devenir folle surtout avec mon kakuja qui commençait à se développer. Mais bon, je savais au moins me maitriser sur ma faim, ou du moins j’essayais, et je ne mangeais pas assez de mes congénères pour développer un kakuja complet … ni même aujourd’hui d’ailleurs bien que j’avoue qu’il soit déjà bien évoluer depuis le temps.  

Mais évidemment, le passé tumultueux de mes parents a  commencé à les rattraper lorsqu’un groupe de goule a choppé mon père et l’a tué… Etonnement, je n’étais pas plus mal que ça à l’idée de savoir mon père mort vu que j’avais vécus la moitié de ma vie sans lui et que j’aurais pu continuer… enfin c’était mon avis sur la question. Quand ma mère et moi avons retrouvé son corps,  ma mère a décidé de quitter le district 24 afin de me cacher, sachant que les tueurs de mon père ne nous laisseraient pas nous en sortir si facilement.  

On est alors parties habituée un peu plus loin, au district 20… Bon, je ne voyais pas hyper bien l’intérêt de s’éloigner si peu de notre « chez-nous » de base mais il fallait dire que vu notre mode de vie, on avait besoin d’être assez proche d’autres goules, de nos connaissances, de nos racines et surtout, assez éloignées du bureau du CCG. Je n’ai pas commencé faire plus attention que ça… Mais ce qui m’ennuyait tout de même, c’était le fait qu’elle refusait que je m’éloigne trop de la maison, ce qui m’agaçait fortement. D’ailleurs, soit je sortais pour suivre une éducation chez un voisin, soit j’allais faire un tour en plein jour quand ma mère était absente… mais ça, c’était un secret.
Je me souviendrais toujours du matin où ma mère est sortie et que je lui ai dit « A ce soit, porte toi bien ». Elle n’est jamais revenue… Et je me suis retrouvée seule, moi, une petite goule de 16ans dans un appartement et surtout dans l’ignorance. M’avait-elle abandonné ou le CCG l’avait-elle attrapé voir tué ? Je n’en savais rien et je l’ignore encore.

Bien que l’absence de ma mère s’est faite ressentir, j’y ai vu une occasion de faire ce que je voulais et il faut dire que les gênes de mes parents ont rapidement fait surface. Déjà que j’avais été élevée dans le meurtre et dans l’instinct de survie, cette absence continue d’autorité  n’a pas aidé à me guider et c’est ainsi que je suis devenue aussi nuisible que mes parents. Je tuais quiconque tentait d’aller contre moi ou essayait de me tuer, dont des agents du CCG. C’est durant cette période assez active  que j’ai hérité de mon surnom « L’ombre rouge » … A cause de ma rapidité et ma discrétion lors des attaques mais aussi  à cause du sang que je faisais couler… Personnellement j’aurais ajouté les couleurs dominantes de mes tenues (le rouge) mais pour ça, il aurait soit fallu que je ne porte pas  de cape pour qu’on voit mes vêtements, soit que mes victimes puissent survivre pour parler de moi. Et comme je ne laissais pas vraiment filer mes proies, ce n’était pas gagné. Enfin bref….

Si à la base j’étais neutre vis-à-vis des races, cela a changé avec le temps… Aujourd’hui, ce n’est pas tant la nature qui  entraine mon ressentit mais plutôt la façon d’être de chacun… Une gent du CCG ayant en tête les clichés dits  sur les goules, un humain considérant une goule comme un monstre et une goule n’acceptant pas sa nature en se maudissant elle-même…. Eux, je les méprise ! Mais je suis parfaitement capable de rester indifférente face aux goules  qui acceptent ou aime leur nature ainsi qu’une humains et agents du CCG qui peuvent aller plus loin, voir même les apprécier.  Mais c’est si rare ou alors, on prétend ne pas faire la différence et ça, ça m’a rendu malade. Je ne cacherais pas que c’est à cause de ça mais aussi à cause des agissements du CCG que je suis devenue comme je suis aujourd’hui. Sans oublier cet humain qui était censé être mon ami.  

Car oui, je ne vous l’ai pas dit mais j’avais un ami humain avant … il était sincère mais sa peur des goules l’a rattrapé le jour où il apprit que j’en étais une. Je n’avais faits que le défendre face à une autre goule qui s’en prenait à lui (et à moi au passage… encore ces histoire de rancune contre ma famille)  mais il a eu tellement peur qu’il en a perdu la raison. Et évidemment, cette erreur a fait que je me suis faite choppée  par le CCG , dont les agents étaient plutôt haut placés,  et que me suis retrouvée à Cochlea. Mais j’y ai passé peu de temps à vrai dire … ou du moins c’était mon impression vu que je passais le temps en provoquant les gardiens ou agents venant me parler, m’interroger,… Et un bon jour, voilà que la porte de ma cellule s’ouvre ; Aogiri l’avait libéré et c’est ainsi que je suis partie, réfléchissant à ce que j’allais faire tout en cachant entre temps. J’étais juste retournée un jour dans mon appartement, là où mon « ami » humain l’avait laissé un mot pour s’excuser. Il s’en voulait terriblement et c’est que j’ai pu constater à l’observant de loin, surtout quand il passait à mon appartement voir si il y avait signe de vie, petite mine au visage … ou encore quand il se rendait près du centre de détention des goules avec un mélange de mélancolie et de sourire ; je supposais qu’il devait regretter de m’avoir fait envoyé là-bas mais en même temps, il devait être au courant de l’attaque d’Aogiri et se doutait donc que j’étais sortie de là. Suis-je retournée vers lui ? Pas encore, j’attends juste de voir... Mais entre temps, j’ai rejoint Aogiri et je me suis faite une place parmi ses membres …

Je continue donc ma vie, seule ou avec des petits groupes, retournant de temps à autre rendre visite à des amis. Je me suis faite tellement discrète durant si longtemps que j’ai de nouveau pu marcher dans les rues de Tokyo sans qu’on ne me reconnaisse lorsque je ne porte pas ma cape ; j’ai beaucoup changé en peu de temps. Enfin bon, en tant qu’humaine, je suis devenue assistante sociale dans les écoles (collège comme lycée et université) , prêtant ainsi mon aide aux jeunes …