Une goule qui recherche la paix (finis)

 La vie de goule n’est pas aussi simple que certain le pense, nous sommes chasseurs et chassés. La vie n’est pas clémente avec nous, nous sommes dans une violence continue, entre les chasses, le gouvernement qui nous envoie ses colombes annonciatrices de mort ou bien les racines d’un arbre qui ne cesse de s’agrandir, tout cela fait que notre vie est loin d’être simple. Certains nous considèrent comme des monstres, d'autres comme des victimes, mais tout cela est faux, nous ne sommes qu’un des innombrables reflets de la société actuelle. Un reflet fait de violence, de cruauté et d’indifférence. Le cercle de la haine qui est en place ne se terminera jamais, à moins que tout ne soit détruit pour reconstruire sur les cendres et les débris, c’est que l’on pourrait croire des forains qui se regroupent et s’assemblent dans l’ombre, nous ne savons pas qui ils sont, ni leur objectif, nous ne pouvons qu’émettre des hypothèses…mais, je n’ai rien à voir avec tout cela.


Je suis né dans l’hôpital Kanou dans le district de Narima, un soir de pleine lune. Mes parents étaient un couple à l’époque, mon père est japonais et ma mère est afro-américaine, je tiens ma couleur de peau de ma génitrice. Je fais partie d’une fratrie dont je suis l’aîné, j’ai deux jeunes frères et trois jeunes sœurs, chacun d’eux possède leur propre caractère qui m’en a fait baver. Ma famille est uniquement composée de goule, cela ne choque pas, mais des surprises pour rapidement arrivé et en règle générale, elle chamboule tout. Le début de ma vie est assez naïf, j’ai grandi sans chercher à comprendre comment de la chair humaine arrivée dans mon assiette et ce n’est quand grandissant que j’ai compris le problème. Le plus étonnant, c’est que notre famille passe inaperçu autant de temps. Ma mère a travaillé pendant dix ans dans un cabinet d’avocats et mon père était dans l’hôtellerie, il avait un très bon grade dans ce domaine.


Durant un long moment mes frères et sœurs n’ont jamais eu à se soucier du manque de revenus, mais cela n’a pas toujours été ainsi. Lorsque j’étais adolescent, ma mère rentrée des intervalles irréguliers, elle rentrait tous les deux, trois jours. Mon père ne s’en inquiété pas et encore moins après que l’hôtel qui l’employait dû se résoudre à le licencier, pour oublier cet idiot, sombra dans le sang fermenté qui agit comme de l’alcool sur nous. L’année qui suivit fut celle qui déclencha tout, mon père n’a fait que s’endetter avec ses cadavres de bouteilles qu’il consommait sans modération et ma mère le quitta pour un humain de son cabinet. Je me suis retrouvé avec un père ne pouvant remplir ses obligations envers ma fratrie, obligations que j’ai prises à ma charge en lâchant mes études pour travailler. J’ai mis un long moment avant d’avoir un boulot de coursier pour des groupes de criminels, le travail payait bien plus que les gens croient, mais je n’avais que faire du contenu de mes paquets, la seule chose qui m’intéressait était l’argent que les types me donnaient pour subvenir à ma famille.


Ne pouvant m’occuper de la chasse avec mes horaires bien hasardeux et aussi parce que j’étais fatigué de mes journées. Mes frères s’occupaient de chasser pour amener de la nourriture. Mon travail a tellement pris une place importante dans ma vie que je n’ai pas vu ma fratrie grandir, j’ai raté bon nombre de fêtes, anniversaire, Noël, jour de l'An, tout ce temps à courir pour de l’argent. Mes frères ont mal tourné, ils ont attiré l’attention du CCG, ils sont devenus des goules identiques à celles qui permettent de faire exploser l’audience des journaux avec la règle des morts aux kilomètres. Je n’ai pas été présent pour les épauler quand ils en avaient besoin. Le seul réconfort que j’ai eu durant ma vie, c’est que mes sœurs ont toujours suivi le droit chemin, elles sont faites leurs études sans problème. Ironiquement, je suis le seul à ne pas avoir maîtrisé ma kagune, je vais devoir remédier à cette erreur, mais pas pour le moment.


Actuellement, je travaille en tant que garde du corps pour des personnes aisées de la ville, j’ai réussi à avoir ce travail en me battant pour l’obtenir, cela a coïncidé avec la fin des études mes sœurs. Elles m’ont enlevé une épine du pied étant donné qu’elles ont aussi trouvé un travail. Il y a plusieurs mois, j’ai rencontré une femme qui m’a mis sur une voie que je poursuis en mon âme et conscience, cette femme ignore ma nature de goule et je doute que cela lui importe, elle m’a enseigné l’aïkido et la voit du samouraï. Les vertus que cette voie prône dirigent ma vie. J’ai continué l’entraînement jusqu’à obtenir mon propre katana, ce dernier ne me sert que lors des entraînements à la lame. Je ne sais pas comment procèdent les autres goules, mais je ne tue pas et je ne compte pas tuer de ma vie, la chair qui me nourrit provient des corps de suicidé qui n’en pouvait plus de la vie, ainsi leur mort n’est pas veine.